Capucine de Bouvier, 24 ans, est engagée dans une mission de service civique d’une durée de 8 mois, sur le thème « sensibiliser à l’environnement et agir au service du développement durable » avec la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme. Elle nous raconte son expérience.
Pourquoi avez-vous décidé de vous engager dans un service civique ?
Après mes études dans l’environnement, j’avais envie de vivre une expérience professionnelle qui me permettrait d’aller sur le terrain et de me former dans des domaines naturalistes. Le service civique était donc une opportunité de gagner en compétences, d’explorer des métiers mais aussi de diversifier mon profil pour faciliter ma recherche d’emploi le moment venu.
En quoi consiste votre mission ?
J’appuie les différents chargés de projets du pôle des actions nationales et internationales de la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme. Une grande partie de ma mission concerne la sensibilisation des citoyens à la protection de la nature à travers l’animation de la plateforme de bénévolat J’agis pour la nature. Cette plateforme centralise les activités pour la nature proposées par un grand nombre de structures pour faciliter l’engagement des citoyens. Son objectif est de susciter, auprès du grand public, l’envie de s’engager bénévolement sur le terrain pour la protection de notre patrimoine naturel. Concrètement, je suis amenée à communiquer avec les structures de la plateforme pour les aider, les renseigner ou en inviter de nouvelles à nous rejoindre. J’écris également des articles sur les activités et évènements relayés et veille à la mise à jour et au bon fonctionnement général de la plateforme. Je peux aussi être amenée à présenter J’agis pour la nature lors de forums ou autres évènements en lien avec les thèmes connexes à l’engagement citoyen pour la nature et la sensibilisation.
En parallèle, je travaille sur le suivi des restaurants engagés dans la démarche Mon Restau Responsable (MRR). C’est un outil gratuit destiné à aider les structures de restauration collective à s’engager dans une démarche de progrès. Il permet de valoriser les bonnes pratiques existantes et de définir des nouvelles pistes d’amélioration en associant toutes les parties prenantes. Pour MRR, ma principale mission est d’accompagner les porteurs de cette démarche à la formulation de leurs engagements et à l’organisation de leurs séances publiques d’engagement.
D’autres missions s’ajoutent à cela, notamment l’aide à la création d’un appel à projets pour soutenir, valoriser et former des jeunes qui ont des projets en lien avec la protection de la nature. En septembre prochain se tiendra également le congrès mondial pour la nature durant lequel la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme tiendra un stand. C’est un évènement sur lequel je suis mobilisée.
Etiez-vous déjà sensible aux questions écologiques avant cette mission ?
J’étais sensible aux questions environnementales avant mon service civique à la Fondation, notamment grâce à un stage réalisé dans le domaine du lobby environnemental. Je crois aussi que les jeunes de ma génération sont naturellement plus sensibilisés et ont à cœur d’agir concrètement pour la protection des espaces naturels. En revanche, être volontaire à la FNH et chargée de la sensibilisation des citoyens me permet de découvrir des projets, jusque-là inconnus, qui portent des valeurs fortes et renforcent mon engagement pour la nature.
Quel impact a votre mission sur le terrain écologique ?
Mes missions sont principalement liées à la coordination et à l’animation de projets à visée environnementale, par conséquent, mon impact n’est pas direct. Cependant, pour donner quelques chiffres, J’agis pour la nature permet à plus de 29000 bénévoles de s’engager tout au long de l’année sur le terrain à travers les 1300 activités de bénévolat nature proposées par an. De même, la restauration collective représente une grande partie de la nourriture consommée en France et constitue un levier important pour la réduction de l’impact environnemental des systèmes de production alimentaire.
Avez-vous un projet en particulier qui vous a marqué dans le cadre de votre mission ?
J’ai eu la chance de partir faire une mission de bénévolat nature en Haute Corse afin de recueillir les témoignages de bénévoles et d’encadrants d’un suivi d’oiseaux migrateurs posté sur notre plateforme. Durant 10 jours, j’ai fait partie intégrante du suivi et ai découvert, sur le terrain, le métier d’ornithologue. Le rôle des bénévoles était de participer à la collecte de données de la migration selon un protocole scientifique. C’est surtout le meilleur moyen d’apprendre C’était aussi l’occasion pour la Fondation de valoriser des acteurs bénévoles engagés et de mettre en avant une activité en dehors du commun.
Que pensez-vous retenir de cette expérience ?
Cette mission était très riche humainement. J’ai particulièrement aimé la création d’une petite communauté de gens passionnés autour du suivi de la migration. Mon travail de « reportage » m’a aussi mené à recueillir les témoignages des bénévoles, diverses, mais toujours extrêmement positifs. C’est bien sûr un excellent souvenir, autant au niveau pédagogique et apprentissage qu’humain.