Services à la personne

Les services à la personne regroupent l’ensemble des services contribuant au mieux-être des citoyens à leur domicile. Ils connaissent une forte croissance, correspondant à une demande sociale importante et diversifiée.
Les services à la personne emploient aujourd’hui plus de 2 millions de personnes. C’est le secteur de l’économie française dont la croissance a été la plus forte au cours des quinze dernières années en termes de création d’emplois.

Le vieillissement de la population nécessite une prise en charge croissante des personnes âgées. Aujourd’hui, une personne sur trois de plus de 80 ans continue de demeurer à son domicile, et l’on estime à plus de 105 000 le nombre de personnes âgées fortement dépendantes résidant chez elles. La part de personnes de plus de 60 ans dans la population française est de plus de 10 %. En 2015, elle sera de 21 %.

À l’opposé de la pyramide des âges, le dynamisme de la natalité implique une prise en charge des jeunes enfants. Avec un taux de natalité de 13 pour 1 000 depuis plusieurs années, la France se place en bonne position parmi les pays européens. Il manque pourtant de places dans les crèches publiques et les familles doivent souvent trouver des solutions de fortune pour faire garder leurs enfants en bas âge.

D’autres part, l’évolution des modes de vie conduit à accentuer les besoins ponctuels mais nombreux de services à la personne. On peut citer notamment parmi ces phénomènes :

  • Le bouleversement de la vie des familles :
    • par la féminisation du travail, qui réduit le temps consacré au foyer et aux tâches ménagères : plus de 80 % des femmes ont une activité professionnelle et ont besoin de sous-traiter les tâches domestiques ;
    • par le développement des familles monoparentales, qui concerne aujourd’hui un enfant sur cinq ;
  • L’allongement de la durée totale du travail à 42 ans, qui oblige les seniors à déléguer davantage l’assistance et l’accompagnement de leurs propres parents ;
  • L’aspiration des travailleurs à un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée, qui les incite à déléguer certaines tâches domestiques

Cependant des freins concernant ces métiers existent encore.

Déficit d’ancienneté du concept

Le secteur des services à la personne souffre encore aujourd’hui d’un manque certain de visibilité : ce n’est qu’en 2004 que la notion a été définie, pour unifier les nombreuses appellations qui étaient alors utilisées (aides à la personne, services à domicile, services de proximité, etc).
Déficit d’image des métiers

A tort, l’image négative des petits boulots est solidement ancrée dans l’esprit des Français : elle est souvent synonyme d’un travail peu qualifié, à temps partiel, d’horaires décalés et flexibles, d’employeurs multiples, de faible rémunération, d’isolement, d’absence de statut reconnu et de perspectives de carrière, et de manque de filières de formation.

Déficit de structuration et de notoriété

L’émiettement du secteur était également un frein au développement des services à la personne. Les opérateurs structurés sont principalement des associations d’aide à domicile, des associations intermédiaires et des entreprises d’insertion. Mais ils sont le plus souvent peu connus du grand public ou en tout cas, non identifiés au secteur des services à la personne

Pour travailler ces deux derniers freins les entreprises ont fait le choix de se professionnaliser, de manière à mieux répondre à la demande et de fournir une prestation qualitative.

Cette décision passe par l’obtention de labels qualités, impliquant la professionnalisation des salariés par la formation et l’obtention de titres et de diplômes.

Les plus demandés sur le marché de l’emploi sont :

  • Le titre professionnel d’assistante de vie aux familles (ADVF)
  • Le diplôme d’état d’auxiliaire de vie sociale (DEAVS)
  • Les certifications professionnelles issues de la branche professionnelle du particulier employeur

Ces formations apprennent à s’occuper à la fois de la personne (âgée, dépendante, enfant) et de l’entretien de son cadre de vie.